Depuis 2021, la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH) est fixée au 2 février. Cette date est l’anniversaire de la Convention sur les zones humides, signée en 1971 dans la ville iranienne de Ramsar. Aujourd’hui, la Convention de Ramsar représente 172 pays signataires. Ces derniers se réunissent tous les trois ans pour une COP spécifique et célèbrent désormais chaque année la journée mondiale des zones humides. Mais, pourquoi ces zones sont-elles si importantes ? Et comment les restaurer efficacement ?

Une Journée mondiale pour communiquer et sensibiliser sur les zones humides

Le thème de cette année rappelle une chose : « Il est urgent de restaurer les zones humides ! ». En effet, 35% des zones humides de la planète ont disparu en seulement 50 ans. Ces dernières meurent 3 fois plus vite que les forêts, alors même qu’elles stockent jusqu’à 2 fois plus de carbone. Elles figurent parmi les écosystèmes les plus résilients et utiles à la résolution de crises majeures comme celles de la biodiversité, de l’eau, ou du climat. Les zones humides sont parmi les meilleurs fournisseurs de services écosystémiques du monde. Ce sont les territoires de vie ou de reproduction de 40% des espèces vivantes, alors qu’elles ne couvrent que 6% des surfaces terrestres. (Source : ONU)

Le message est donc clair. Et pour le porter, les états signataires de la Convention de Ramsar sont encouragés à animer des évènements pour sensibiliser le grand public à l’intérêt des zones humides (sorties nature, conférences, projections de films, chantiers nature, activités culturelles, etc.). En France, de nombreux coordinateurs nationaux comme l’association Ramsar France, l’OFB ou la LPO, prennent en charge ces animations tout au long du mois de février. Plus de 500 animations sont prévues sur le territoire national. Selon l’OFB, cela représente chaque année plus de la moitié des activités organisées à l’occasion de la journée mondiale des zones humides.

Cet élan national sur le plan de la sensibilisation est très prometteur et engageant. Il reste cependant à transformer l’essai par des actions de restauration réfléchies et opérationnelles à grande échelle. Lors de la journée de lancement à Hyères le 27 janvier dernier, deux tables-rondes étaient organisées. Leurs thèmes ? « Restaurer les zones humides, des solutions pour demain ? » et « Comment intégrer les zones humides dans les projets de territoire? ». La filière du génie écologique se veut force de proposition sur ces questions.

Restaurer efficacement demande de l’expertise et de la méthode

Pour mettre en œuvre des actions pertinentes et justifiées sur les zones humides, cela demande d’une part de l’expertise et d’autre part de la méthode. Il est donc nécessaire de permettre à tout types d’écologues et naturalistes – ingénieurs, chercheurs, ouvriers, techniciens, citoyens – de travailler ensemble selon un cadre rigoureux et défini pour tous.

Ce cadre méthodologique est fourni par la norme de génie écologique NF-X10-900 relative à la conduite de projets de génie écologique. La norme certifiée AFNOR préconise un état des lieux initial des sites, servant à appréhender un territoire dans ses contextes écologique, géographique et socio-économique. S’ensuit une définition exhaustive et précise des enjeux spécifiques au territoire, puis de ses objectifs stratégiques et opérationnels, avant de déterminer des actions ciblées. C’est la continuité de ces étapes successives qui assure une cohérence nécessaire à la restauration viable des zones humides.

La première mouture de la norme, publiée en 2012, était d’ailleurs spécifiquement destinée aux zones humides et cours d’eau. Ce n’est pas un hasard, il s’agit bien d’écosystèmes parmi les plus précieux et fragiles, d’où la nécessité d’être d’une grande cohérence et rigueur. Aujourd’hui, la méthode a été actualisée et étendue à toute conduite de projets en faveur des écosystèmes.

Se former à la méthode

Le Campus des Systèmes Vivants propose plusieurs solutions pour se former à la conduite de projets de génie écologique :

Prochaines dates de formation :

  • 13 et 14 février 2023 : formation NORMGE2
  • 20 et 21 mars 2023 : formation NORMGE1
  • 3 et 4 avril 2023 : formation NORMGE2
  • les formations en ligne sont disponibles toute l’année

A bientôt sur le Campus des Systèmes Vivants !

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